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Brundibár – Prologue, Scene et Epilogue

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Genre :
Trois scènes de Dominique Caillat introduisent et concluent Brundibár, opéra de Hans Krása.

Argument :
Une fillette découvre des objets dans une valise et questionne sa mère. Celle-ci est amenée à se souvenir des représentations de l’opéra Brundibár au camp de concentration de Theresienstadt, où elle a été détenue comme enfant, et du rôle qu’elle y chantait. Lors d’un flash-back, elle se remémore la déportation des enfants qui ont participé à Brundibár vers un camp de la mort et s’imagine qu’ils représentent une dernière fois « leur » opéra dans le train, pour se donner du courage, imaginant l’orchestre et les décors.

Distribution :
Une comédienne adulte (rôle parlé) et les enfants de la distribution de Brundibár.

Durée :
Les scènes parlées durent env. 25 minutes, l’opéra lui-même 25 minutes également.

Musique : orchestre et chœur d’enfants.

Public : enfants dès huit ans et adultes.

Genèse :
Pour sa mise en scène de Brundibár à l’Opéra de Chambre de Vienne, Michael Sturm a voulu remettre le camp de Theresienstadt, où Brundibár a été créé et représenté 55 fois, au premier plan de la représentation, imaginant que celle-ci se déroulait dans un wagon de déportation. L’Opéra de Chambre a confié la réalisation de cette idée à Dominique Caillat, qui venait de se faire un nom avec sa pièce sur Theresienstadt, Leb wohl, Schmetterling, jouée par des enfants et des adolescents. L’auteur s’est efforcée de trouver un cadre poétique à l’idée de mise en scène, montrant le rôle que joue l’imagination dans la lutte contre l’adversité.

Représentations :
Création en 1999 à l’Opéra de Chambre de Vienne dans la mise en scène de Michael Sturm. Chef : Paul Weigold. Scénographie : Daniel Dvorak. Costumes : Marion Adam. Avec le chœur d’enfants Amadeus de Vienne. Reprise pour l’ORF en 2000.

Brundibár :
En 1938, le compositeur tchèque Hans Krása, qui jouissait déjà d’une solide réputation internationale, composa Brundibár pour un concours de composition d’opéra pour enfants. L’œuvre fut mise en répétition dans un orphelinat juif de Prague. Mais juste avant la première, Krása et le chef d’orchestre, Rudolph Freudenfeld, furent arrêtés et envoyés dans le camp de concentration de Theresienstadt. Le compositeur reconstitua la partition à partir de la partition-chant que Freudenfeld avait cachée dans ses bagages, adaptant l’effectif  aux instrumentistes disponibles sur place. L’ouvrage fut créé au camp en 1942 et joué 55 fois. La distribution rassemblait les enfants du camp, avec un sinistre roulement dû aux déportations qui se succédaient vers les camps d’extermination. Krása périt lui-même gazé à Auschwitz en 1944.
 

L’histoire est une parabole célébrant la puissance du courage, de la bonté et de l’amitié entre les peuples, capables de vaincre la méchanceté et l’égoïsme du monde lorsqu’ils sont solidaires. Quant à la musique, elle est intimement tchèque, avec un déferlement de thèmes rappelant Martinu et parfois Kurt Weill dans la rythmique, mais elle est aussi influencée par le jazz de l’entre-deux-guerres. Une sorte d’irrésistible joie de vivre optimiste contredit radicalement les conditions dans lesquelles Brundibár fut écrit puis créé.

Presse :

« Un prologue extrêmement intelligent et inventif de Dominique Caillat introduit l’opéra : une fillette trouve dans une vieille valise un nounours et un pull-over d’enfant avec une étoile jaune. Sa mère (Ulla Pilz) ne veut d’abord rien expliquer et ce n’est que peu à peu qu’elle se met à raconter – elle est un des rares membres d’une troupe de théâtre enfantine à avoir survécu au camp de Theresienstadt… À l’Opéra de Chambre de Vienne, on n’apprend pas seulement l’histoire du méchant joueur de vielle Brundibár, qui vole leur argent aux enfants, mais aussi l’Histoire proprement dite… Lorsque la mère fait finalement le vœu, en regardant le ciel, que plus jamais les étoiles ne doivent être portées, le rideau tombe sur une production parfaitement réussie, dont chaque instant est émouvant. »
(Kurier)

« Théâtre imaginatif de haut vol… Récit-cadre ingénieux de Dominique Caillat… une production idéale… parvient à emplir d’élan et de joie une histoire terriblement sérieuse. »
(Neue Kronen Zeitung)

« Grâce au pouvoir de l’imaginaire, les enfants surmontent leur paralysie dans la réalité… Une rencontre émouvante avec l’Histoire contemporaine. »
(Der Standard)

 

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